jeudi 14 novembre 2019

OSORIO EET1 -2

                                              L'EE-T1 OSORIO  /  AL FAHD 

 
Il y a quelques années, j'avais flashé sur la boîte de ce blindé aux formes particulières, ressemblant fortement à l'AMX40.Curieux de connaitre son histoire, ses performances voir les caractéristiques de ce blindé, que je me suis lancer dans le montage d'un modèle que l'on voit très rarement voir inconnu de tous.
Ce char au nom d'origine célèbre "OSORIO" aurait pu se nommer par la suite " AL FAHD" si le sort politico-financier à tout fait pour qu'il disparaisse à jamais de la scène brésilienne.
"La société brésilienne ENGESA a développé sur ses fonds propres ( sans aucune participation de l'état)  dans les années 1980 le char de combat l'EE-T1 Osorio, bien qu'il remporta la compétition face au Challenger 1 britannique, le M1 Abrams américain et l'AMX40 français, il restera au stade de prototype suite à l'annulation du contrat d'achat par l'Arabie Saoudite."
ENGESA fera faillite en ayant produit un seul char à deux prototypes.

Photo Engesa

C'est sur cet aparté que je me suis décider d'approfondir mes recherches.


L'histoire de l'OSORIO : un char européen méconnu

Le blindé porte le nom du célèbre Général Manuel Luis OSORIO né le 10 mai 1808 . Il connaitra les combats dès l'age de 14 ans . Il poursuivra son ascension militaire pour finir sa carrière comme ministre de la guerre qu'il occupera ce poste en 1878 jusqu'à sa mort le 04 octobre 1879.
Deux pays d'Amérique du Sud construiront un char, il s'agit de l'Argentine et du Brésil. Ces deux pays ont utiliser des matériaux, des spécificités, de l'armement , de la technologie grâce à l'aide des consortiums européens.

Pour en revenir à l' OSORIO celui ci était le char le plus européen méconnu de l'époque . C'était un char qui avait une conception avancée basé sur la puissance de feu et la mobilité Il était parmi les véhicules le plus efficace de sa catégorie de poids ( masse de 40 - 44 tonnes ).

Revenons et plongeons nous dans les années de sa conception et de son développement.
Dans les 70 et 80, le Brésil avait une industrie d'armement militaire puissante pour satisfaire principalement les besoins à l'exportation en matériels relativement à bas coûts et de technologie moyenne. Le gouvernement brésilien affichait un pragmatisme politique dans l'arène internationale qui permettait de concurrencer les acteurs principaux tels que les pays européens, les USA , l'URSS.
Cependant cette industrie était vulnérable d'une part à l'absence de marché intérieur et d'autre part à la conjoncture des marchés internationaux.
"Ce contexte amènera nos gouvernements français, européens à changer de politique sur la vente d'armement à l'étranger dans le futur." en effet aucun système de combat majeur ne peut plus être exporté si le pays d'origine n'en passe pas commande pour ses forces armées.

Des pays impécunieux tel que la Libye, l'Irak, l'Iran ont fragilisé les industriels des 1989 de plus l’absence de commandes nationales n'a pas permis une capacité suffisante de production avec une rentabilisation de capitaux nécessaires aux frais de développement.
Le président Fernando Collor de Mello en mettent en place un plan d'assainissement le plus sévère dans l'histoire du pays( privatisation d'entreprises, hyper inflation, etc)  a achevé la faillite de ce système industriel déstabilisé par un endettement excessif, une extension trop rapide et non maitriser.

La genèse du char

ENGESA était avant tout une société brésilienne de mécanique automobile qui fabriquait des camions et autres véhicules industriels. Elle avait développée avec succès, que l'on connait, une gamme de combat à roues ( transports de troupe Urutu et chasseurs de chars Cascavel ), vendus en Amérique du sud et dans quelques pays moyens-orientaux.
Ce qui fit les succès d'ENGESA étaient la pratique de prix bas, de matériels simples à l'emploi,à la maintenance mais surtout au fait que ses clients n'étaient pas accessibles pour des raisons politiques aux industriels européens.
En 1983 ENGESA a décider d'entrer dans la cour des grands en voulant construire son propre char dans le but de générer des chiffres d'affaires et des bénéfices plus importants.
Le marché visé était l'exportation au Moyen Orient surtout que des membres de la famille royale de l'Arabie Saoudite étaient actionnaires d' ENGESA, avec l'espérance d'une commande.

Développement du char

Les sociétés européennes impliquées:

VICKERS  Défense Systèmes était le maître d’œuvre de la tourelle Vivkers Mk7 et faisait aappel aux équipementier européens:
SFIM choisit pour l'ensemble de l'optronique ( viseur tireur, viseur chef, viseur thermique en coopération avec TRT ).
GIAT fournissait le canon de 120mm à âme lisse, utiliser sur l'AMX 40.
MARCONI (Leicester) était responsable de la motorisation de la tourelle.
Pour le châssis, Engesa faisait également confiance au savoir faire européen.
Allemagne : DEUTZ MWM ( moteur ) et ZF (boite de vitesse LSG 3000).
Grande Bretagne: DUNLOP ( suspension hydropneumatique )
France: MICROTURBO équipaitle véhicule d'un APU destiner à économiser le moteur principal et MESSIER les freins.
De ce fait l' OSORIO pouvait être considérer légitimement comme le premier et seul char de bataille ayant la plupart de ses composants européens.

L' OSORIO P1
En 1985 le premier prototype , le P1 "EET-1"  était achevé d'une arme Royal Ordonance L7 de 105mm, associé à une conduite de tir à l'arrêt OIP LRS 5 ( Belgique ), vision de nuit par identificateur d'image.
Il a surtout servi aux essais de mobilité



photo Engesa
L'OSORIO P2
En 1986 le second prototype P2 "EET-2"  possédait les améliorations suivantes par rapport au P1 :
Arme de 120mm lisse GIAT, viseurs stabilisés au chef et tireur, conduite de tir MARCONI compatible de tir en marche, vision de nuit grâce à une caméra thermique panoramique.


Sur la marché international, la concurrence dans le milieu des années 1980 était représentée par les chars suivants équipés tous d'une arme principale de 120mm:
     - LEOPARD 2, (Krauss-Maffei ) non exportable hors OTAN du fait des restrictions commerciales de la RFA.
     - M1A1, ( GDLS ) le M1A2 en cours de développement.
     - CHALLENGER 1 ( Royal Ordnance ) handicapé par une mobilité faible et une conduite de tir insuffisant.
     - AMX 40 ( GIAT ) développé pour l'exportation, assez semblable , conçu pour le tir en marche uniquement depuis le poste tireur.
     - VICKERS Mk 7B ( VICKERS Défense Systèmes )
En cette période de guerre froide le T72 n'était pas en compétition.

Le début de la fin de l'aventure
Arabie Saoudite été 1987, la compétition entre le Challenger 1, l' AMX40 et le M1 se solde par la victoire haut la main de l 'OSORIO qui a réalisé une démonstration sans faute. Sa mobilité et ses capacités de tir étaient au minimum à celle du M1, avec l'avantage d'une prise en main très facile et rapide par les équipages des saoudiens , grâce à une ergonomie très étudiée.
A l"issue de cette campagne, une lettre d'intention de 300 exemplaires était même signée par l'Armée saoudienne.Les chars devaient être assemblés dans une usine créer en Arabie Saoudienne et rebaptiser "Al Fahd", nom du monarque saoudien.
En 1988 une démonstration a été faite aux Émirats Arabe Unis sans suite concrète.
Le lancement des études, du développement de ce char de haute technologie a assécher la trésorerie.
Le succès de ce char en Arabie Saoudite a provoquer une réaction politique des États-Unis qui ont imposé à ce pays la commande de 315 M1.
Le surendettement,l'absence de commande on conduit ENGESA à la faillite, le gouvernement brésilien n'a pas su ou voulu empêcher.
Un troisième prototype P3 est resté inachevé, les équipements non payés n'étant même pas livrés

Les capacités opérationnelles étaient atteintes:
Bonne mobilité tout terrain
Capacité de combat anti-char requise :
De jour surveillance panoramique par les chef, décamouflage par le tireur utilisant le viseur thermique.
De nuit, veille partagée entre le chef et le tireur utilisant le viseur thermique.
Tir en marche jour-nuit.
Capacité Hunter-Killer de jour.

Le châssis est classique, un pilote, 6 roues, 3 roulements de retour chenilles, moteur et transmission arrière, suspension recouverte par des jupes.
Le blindage: glacis incliné à l'avant, toit horizontal, arrière vertical.
La tourelle à 3 hommes.
Premier char à être doté de 3 viseurs gyrostabilisés sur 2 axes:
    Viseur tireur diurne télémètre laser, devant le poste tireur
    Viseur Chef panoramique diurne télémètre laser, devant le poste chef.
    Viseur panoramique thermique à al disposition conjointe du chef et du tireur, centré, à l'arrière de la tourelle.

Caractéristiques de l'OSORIO  P2 "EET2"

Arme principale :                            120mm GIAT
Nombre de munition embarquées : 42

Armes secondaires                           mitrailleuse coaxiale de 7,62mm
                                                         mitrailleuse anti-aérienne sur pivot au chargeur, de 7,62mm ou                                                          12,7mm
Masse en ordre de combat:              44 t
Longueur, canon vers l'avant           9360mm
Longueur du châssis                        7130mm
Largeur                                            3260mm
Hauteur                                            2680mm
Autonomie                                       550km
Vitesse maximale                            70km/h
Puissance moteur                             800kw

 Comme il s'agit de prototypes il y a une multitude de rajouts / suppression / modifications mineurs de positionnement matériel sur les photos, ce qui est tout à fait normal pour atteindre la phase finale;
Pour différencier les deux versions il faut regarder la partie arrière droite au niveau évacuation de la
la sortie d'échappement.
Sur le P1 elle se situe à l'arrière droit alors que sur le P2 elle se situe sur le flanc côté droit .

La maquette 

Celle ci date de 1999, le packaging est pour l'époque correct dans l'ensemble et n'a plus heureusement  rien  à voir avec les actuels.
Je pense que Trumpeter à voulu faire simple pour ses débuts tout en voulant  montrer  qu'on pouvait faire un modèle complet alors que des lacunes subsistes .
De nombreux points d'injection sont présents à des endroits critiques qui ne devraient pas être, la séance de ponçage est parfois laborieuse , je ne parle pas du masticage ...
Il n'y a pas de câbles de remorquage , pas de photo découpe, pas de poignées pour l'ouverture des trappes, la planche de décalcomanie est très succincte étant donner que c'est un prototype, le support mitrailleuse n'est pas adapter pour la version P2. Le canon de l'arme coaxiale est grossier.
Cela n'empêche pas que la maquette existe bel et bien, rien de tel que de la faire dans la zen attitude.
On ne pas blâmer sans cesse Trumpeter ou autre fabriquant de faire des erreurs. j'ai l'impression de voir du Heller



Au dos nous avons la série qui a due être faite depuis la création de Trumpeter, les grappes sont scellées .

 


On découvre le plan traditionnel, des chenilles vinyle type bec de canard , bien restituer,  le nécessaire de rhodoïd pour faire les épiscopes .
Dans l'ensemble le plastique de couleur jaune est agréable à travailler, on constate que sous le châssis il y a des orifices  ( je pense qu'elles sont prévues pour le rajout d'interrupteur dans le cas d'un moteur électrique comme sur leur T54 ) mais il n'y aucune information sur le plan.
ATTENTION ne coller pas le canon avant d'avoir lu l'article, car Trumpeter ne donne pas d'information précise.


Lors de la préparation du train de roulement, celui ci nécessite de l'ébavurage, ponçage, causer par un décalage lors du démoulage de certaines pièces tel que les barbotins




La particularité aussi de ce plastique , dur pour l'occasion, c'est que certaines mérite un travail de ponçage de précision  pour l'assemblage des galets de routes, des bras et des amortisseurs pour éviter un montage en  force sur des pièce au risque de casser les fixations
Si la maquette au premier abord semble facile à monter on s'aperçoit que la précision n'est pas au rendez vous.
Soit il y a un excès autour des axes soit il y a un manque de plastique pour rigidifier l'axe sur l'amortisseur, les photos sont plus explicite
Après avoir coller les galets de routes un montage à blanc sur les axes montre les défauts suivants :
Dans cette position l'axe ne ne pouvant pas être droit, perpendiculaire à la chenille causerait de mauvaises position des galets.


Sur la photo ci dessous, on voit que la partie du renfort de l'amortisseur est trop proéminent, ce qui laisse à penser dans le cas ou on collerait la pièce telle quel , celle ci casserait à la moindre manipulation du fait qu'elle n'est pas assez longue.

Après un léger ponçage , l'ensemble est correct


Avant de monter l'ensemble chenille il est conseiller de faire un assemblage de la caisse nue pour s'apercevoir que Trumpeter aurait du mettre ces pièces en vinyle ( bleue)  et non en plastique très dur à  positionner


Un autre problème de dureté ou de précision que l'on constatera, c'est l'assemblage des moyeux sur les axes. Il faut pouvoir manipuler les pièces sans avoir recours à une pince.
Pour ma part j'ai utilisé la visseuse à faible vitesse pour réduire le diamètre des axes et agrandir les moyeux pour avoir des pièces proportionnelles en matière sans fragiliser ces pièces.


Aux centre les deux moyeux dans leur position qu'ils devraient être, c'est à dire enfoncé au maximum.

Sur la plaque arrière , les modifications seront faites sur le rajout d'une fixation des patins de chenilles, les supports de jerrycans seront fait en feuille d'aluminium, les bidons seront changés.


 
 Sur les chenilles il faudra penser à supprimer les carottes d'injection
pour l'assemblage Trumpeter à prévu large pour la fixation, observer la nomination en fin de chenille.
La fixation se fait par collage et soudage.  Il y a dans l'ensemble de la maquette beaucoup de point d'injection, un peu trop à mon avis !
un montage à blanc qui ne me satisfait pas pour l'instant

 La sortie d'échappement correspond bien au prototype 2


J'ai fait quelques modifications tels que :

poignées en relief
nouveau jerrycan avec support aluminum
moulage des manilles
grille de protection
épiscope en résine
optique en résine
Tous les optiques et épiscopes sont en résine cristal coulée, colorée, masquer avec du drawing gum.
Les supports d'antenne sont percés pour incruster les aiguilles d'acuponcteur ( neuves )
la pointe est ébarbée et limée
Vue d'ensemble de la tourelle avec un support mitrailleuse en scratch.





Le canon mérite une attention particulière car Trumpeter préconise le collage .......
au final on se trouve avec un tube super lisse mais dans la réalité le canon est percer sur toute la longueur.
Pour y remédier il faut avant le collage percer tous les avant trous qui sont dans la partie inférieur du canon

Dans le cas présent pour être conforme à la réalité il faut avoir sous la main un canon de 30B2 pour le superposer , le fixer, percer.
Le char est apprêter en blanc, ne subira aucune détérioration , ni rouille, pour la bonne raison qu'on a faire à un char neuf.


Un filet barracuda est préparer


Un petit tutoriel est prévu sur la chenille vinyle car d'un char à un autre le problème est différent voir inexistant.

chenille détendue

chenille tendue après modification
Prises de vue en intérieur, l'importance des lumières chaudes joue sur la couleur du blindé, celui ci n'est pas jaune comme on pourrait le croire.




        
                                                 
                                                                             FIN

                                                   
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